DÉFINITION DE DIVERTICULITE

La diverticulite est une inflammation de la paroi du gros intestin. Celle-ci, au lieu d’être lisse et régulière est trouée par endroits de petites poches arrondies qu’on appelle des diverticules. Le fait d’avoir des diverticules s’appelle la diverticulose. La diverticulite est donc un accident aigu de la diverticulose. 

LE MÉCANISME

On sait que deux facteurs précis rentrent en cause dans la diverticulose : d’une part l’âge (plus on vieillit, moins les intestins ont de capacité de réparation et de tonicité), et d’autre part une alimentation pauvre en fibres. 

LES SIGNES

Ils sont assez bruyants : Une douleur assez violente, de début assez brutal, situé du côté gauche de l’abdomen. La douleur ne cède pas, et peut augmenter après les repas. A cela s’ajoute des nausées (inconstantes) ainsi que des vomissements. Une petite fièvre apparaît ainsi qu’une constipation inhabituelle. La persistance ou l’aggravation (en particulier de la fièvre) de tous ces signes impose de consulter le médecin en urgence. En attendant de voir le médecin on peut prendre des antispasmodiques pour diminuer les douleurs. 

L’ATTITUDE DU MÉDECIN

 

En urgence

Il va pratiquer un examen clinique pour rechercher des signes de péritonite, et demander en urgence une numération de la formule sanguine, ainsi qu’une échographie et un scanner le cas échéant. Grâce à tout cela, il va d’abord éliminer une urgence : diverticulite ayant entraîné un abcès en formation, ou carrément une péritonite. Si c’est le cas, l’hospitalisation se fait en urgence. Si ce n’est pas le cas, un traitement médical est mis en place : antispasmodiques pour diminuer la douleur et surtout antibiothérapie pour lutter contre l’infection. 

Le traitement chirurgical

S’il y a péritonite, ou si les antibiotiques n’ont pas amélioré la situation au bout de 4 à 5 jours, il faut recourir à une chirurgie en urgence. Le principe consiste à retirer le bout de côlon ou de sigmoïde infecté et à faire une colostomie. Cela consiste à faire une petite incision sur la peau de l’abdomen et d’y raccorder les intestins. Les selles sont alors recueillies dans un petit sac en plastic collé à la peau et changé régulièrement. Cette colostomie est laissée en place durant quelques semaines, le temps que les intestins guérissent de leur inflammation. Au bout d’un certain temps (généralement 2 à 3 mois), on réintervient pour recoudre ensemble les deux bouts d’intestins et rétablir la continuité. Le transit se rétablit spontanément et la peau cicatrise sans problème. La seule conséquence à cette intervention est que la personne ira à la selles 2 ou 3 fois par jour au lieu d’une seule.Autre cas de figure : l’abcès intestinal : on va d’abord vider l’abcès en faisant une ponction sous contrôle échographique et avec anesthésie locale. Une fois vidé l’abcès on met sous antibiotique et on a tout le temps de faire une intervention ultérieure sans être dans le contexte de l’urgence. La colostomie n’est alors pas nécessaire. Lorsqu’on n’est pas en urgence mais qu’une intervention s’avère nécessaire, on fait une « chirurgie sélective ». L’infection est maîtrisée grâce au traitement antibiotique prolongé (de l’ordre de 4 à 6 semaines), et on peut donc opérer « à froid ». Le principe est de préparer les intestins grâce à des lavements. Une fois les intestins vidés, on opère, on enlève le bout d’intestin et on le raccorde immédiatement. Ainsi il n’est pas nécessaire de faire une colostomie. 

Prévention

Alimentation : éviter les pépins de pomme, de raisin et d’autres fruits. Évitez également de consommer des aliments très petits, comme le maïs soufflé, le maïs en épi, les noix et les graines. Augmentez votre consommation en fibres. Une alimentation suffisamment riche en fibres (de 30 à 35 grammes par jour) est l’un des éléments préventifs majeurs. Exemple d’alimentation : fruits et légumes crus ou peu cuits, légumineuses (surtout les lentilles, les haricots blancs, les fèves et les pois chiches), le riz brun, les noix, les céréales à grains entiers (notamment l’avoine, le son et le blé) et le pain complet. Évitez les aliments riches en graisses et les aliments qui ne contiennent que peu de fibres (riz blanc, pain blanc, pâtisseries, etc.).Il faut modifier votre alimentation petit à petit sur six à huit semaines. En effet, une brusque augmentation de l’apport en fibres peut provoquer des ballonnements. Le mieux est d’en ajouter 5 grammes par semaine. Augmentez massivement votre apport en eau : 8 et 10 verres d’eau par jour. Évitez le plus possible les laxatifs chimiques qui ont l’inconvénient de rendre les intestins « paresseux ». En revanche, les laxatifs naturels comme les graines de psyllium, le jus de pruneaux permettent de lutter contre la constipation. Attention avec les tisanes laxatives (queues de cerises, en particulier) qui sont très purgatives et peuvent irriter les intestins : à consommer avec modération.

Exercice physique :

C’est fondamental, en particulier pour muscler les abdominaux, en effectuant des mouvements mettant en jeu les muscles de la paroi abdominale.
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