DÉFINITION DE CORTICOÏDES

Les corticoïdes sont des Médicaments à visée anti-inflammatoire, antidouleur, anti-œdémateuse, capables aussi de moduler l’immunité, utilisés dans de nombreuses maladies. Ce sont des produits dérivés des hormones corticoïdes naturelles fabriquées par la corticosurrénale 

MODE D’ACTION

  • Les corticoïdes sont utilisés à des doses variables selon les formes et le but, l’indication la plus fréquente étant l’action anti-inflammatoire. .
  • Les corticoïdes ont une action anti-œdémateuse : ils favorisent l’élimination de l’eau et du sel hors des tissus. Cela a pour conséquence la diminution des gonflements locaux. Mais paradoxalement, ils retiennent le sel au niveau des reins et éliminent le potassium. Cela a pour effet lors des traitements au long cours de provoquer des œdèmes des jambes et de diminuer la kaliémie. C’est pour cela qu’il est prescrit en plus dans ce cas, un régime sans sel large et du potassium.
  • Leur action anti-inflammatoire générale est importante : elle empêche la sortie hors des vaisseaux des cellules chargées de déclencher l’inflammation ; de plus, les corticoïdes en diminuent l’afflux. Ils sont très puissants, utilisés de façon très large en stomatologie, en ORL et en rhumatologie. Ils sont utilisés également en urgence par voie générale pour tous les problèmes inflammatoires généraux comme l’œdème de Quincke, les allergies sévères, certains types de crises d’asthme, les œdèmes générés par la compression des organes, quelle qu’en soit la cause.
  • En rhumatologie, ils sont utilisés aussi en infiltration locale. La liste de leurs utilisations est très large et non limitative, chaque spécialité médicale puisant selon ses besoins dans le vaste arsenal thérapeutique qu’ils représentent.
 

INCONVÉNIENTS ET EFFETS SECONDAIRES

 

La liste des effets est longue. D’une manière générale :

  • Agressivité possible vis à vis de l’estomac qui les contre-indiquent en cas d’ulcère gastroduodénal. Mais en cas de traitement nécessaire, ils peuvent être mieux tolérés que les autres anti-inflammatoires, et on ajoute un antiacide à forte dose pour protéger la muqueuse.
  • Augmentation de la glycémie qui peut décompenser un diabète latent ou carrément l’aggraver.
  • Aggravation des infections si un traitement antibiotique n’y est pas associé. C’est pourquoi, il ne faut par principe jamais s’automédiquer avec des corticoïdes, car c’est le médecin qui peut déceler qu’il n’y a pas une infection qui traîne.
  • Diminution des défenses immunitaires : certaines maladies virales comme l’herpès en évolution sont une contre-indication absolue aux corticoïdes.
  • Petits effets qui ont leurs bons côtés (euphorie) et leurs mauvais côtés (insomnie, agitation). Chez certaines personnes prédisposées, cela peut amener une décompensation d’une pathologie latente ou bien compensée jusque-là.
  • Dans les traitements prolongés :
    • Amincissement de la peau qui devient moins élastique, à l’origine de vergetures.
    • Fragilisation des os, en particulier lors des corticothérapies au long cours : les corticoïdes diminuent la rame protéique de l’os, ce qui fait que le calcium libre est éliminé dans les urines. La conséquence est une ostéoporose avec le risque de tassement vertébral ou de fractures.
    • Fonte musculaire : c’est ce qu’on appelle l’amyotrophie liée aux corticoïdes.
    • Rétention d’eau à l’origine d’œdèmes. C’est pourquoi on évite de manger salé.
    • Fuite de potassium dans les urines pouvant être à l’origine de crampes.
    • Augmentation de la glycémie qui peut décompenser un diabète latent ou carrément l’aggraver.
    • Modification de la répartition des graisses : c’est la bosse de bison des personnes sous corticothérapie au long cours : épaississement du cou, augmentation du tour de taille et amaigrissement des jambes. C’est aspect est typique du syndrome de Cushing qui est l’une des conséquences des corticothérapies de longue durée.
 

CORTICODÉPENDANCE

C’est un phénomène lié aux corticothérapies de longue durée, au cours desquelles l’organisme s’habitue peu à peu à la présence du médicament, qui n’arrive qu’à mettre la pathologie sous contrôle, sans l’éradiquer. Un arrêt brutal aurait alors pour conséquence la reprise immédiate des signes qui ont motivé la mise sous corticoïdes. C’est pour cela que toute corticothérapie au long cours sera diminuée par le médecin progressivement, exactement comme pour un sevrage. Un autre problème lié aux traitements longs, est la mise au repos des corticosurrénales, puisqu’il n’y a plus besoin de leur sécrétion de cortisol. Quand cette mise au repos est prolongée, il arrive qu’elles soient difficiles à remettre en action, et cela aboutira à une insuffisance surrénale lors de situations où l’organisme doit réagir par un apport massif de cortisol. Il y a des moyens de détecter et contrer ce mécanisme, le temps de retrouver un fonctionnement hormonal normal. La corticothérapie de courte durée ne donnera au maximum que des effets mineurs (rétention d’eau, agitation, augmentation passagère de la glycémie). De plus, elle ne donnera pas de corticodépendance. Malgré tout, par précaution, même pour un traitement de courte durée, le médecin peut effectuer une décroissance progressive des doses, pour l’éviter. Les corticoïdes d’action rapide peuvent être employés en automédication contrôlée dans des cas exceptionnels : les laryngites à répétition chez l’enfant, les œdèmes de Quincke récidivants, les allergies graves et toute maladie pour laquelle le médecin a laissé une ordonnance avec des produits à prendre en urgence. En dehors de ces cas précis, toute automédication est formellement à proscrire.Pour les corticothérapies au long cours, l’automédication est totalement inenvisageable. Les doses et les indications sont définies par le médecin. Ce genre de traitement nécessite une surveillance régulière pour mesurer le risque d’apparition du syndrome de Cushing et pour empêcher l’effet rebond lié à la corticodépendance.Tout cela explique encore une fois pourquoi ces médicaments ne doivent pas être utilisés en automédication libre et ne doivent être pris qu’après une consultation médicale ou au minimum l’avis d’un médecin. L’arrêt doit être également programmé par le médecin. 
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