ARTÉRIOSCLÉROSE
De façon générale, le terme « sclérose » désigne toute dégénérescence fibreuse d’un tissu ou d’un organe. Avec l’âge, les tissus qui constituent les artères perdent leur élasticité et deviennent plus rigides. Le vieillissement normal des artères se nomme artériosclérose.L’artériosclérose s’accompagne très souvent de dépôts lipidiques (cholestérol) sur la paroi interne des artères. Ces plaques blanchâtres se nomment athérome (du grec athérê : bouillie).On parle d’athérosclérose lorsque l’artériosclérose s’accompagne de plaques d’athérome. C’est le cas le plus fréquent. Mais l’athérosclérose peut aussi survenir chez de sujets plus jeunes.L’athérosclérose associe l’épaississement de la paroi des grosses artères (aorte abdominale, coronaires, artères cérébrales, artères de jambes) et leur obstruction par des plaques d’athérome. Le cholestérol fait partie des graisses qui sont transportées par le sang. L’excès de cholestérol LDL (ou « mauvais » cholestérol) est responsable de la formation des plaques d’athérome. Ce processus ressemble à celui du calcaire qui bouche les conduits d’une robinetterie. Au fil des années, ces dépôts s’imprègnent progressivement de fibrinogène, de plaquettes, de cellules sanguines, de calcium et se solidifient.CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE
Un certain nombre d’éléments sont susceptibles de favoriser l’apparition ou l’aggravation de l’athérosclérose :- Habitudes de vie : tabagisme, obésité, stress, sédentarité, contraception orale, alcoolisme ;
- Facteurs génétiques : antécédents familiaux d’accidents cardiovasculaires, sexe masculin, ménopause ;
- Pathologies métaboliques : excès de cholestérol, diabète, goutte ;
- Hypertension artérielle (HTA).
Tabac
Au-dessus de 10 cigarettes/jour, le tabagisme est un facteur de risque très important. L’intoxication tabagique multiplie par 3 le risque d’infarctus du myocarde. Au-dessus de 20 cigarettes/jour, le risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 5 et celui de mort subite par 6.La suppression du tabac permet de diminuer de 50 % la mortalité d’origine vasculaire. La nicotine favorise le rétrécissement brusque des artères (spasmes). La fumée diminue l’apport d’oxygène aux tissus et maintient un taux excessif d’oxyde de carbone dans le sang.Stress
Le stress libère de l’adrénaline qui provoque des spasmes sur les artères. Lorsque le stress se répète trop souvent, il peut induire une hypertension artérielle (HTA) et des spasmes artériels répétés qui « usent » le système artériel et favorisent l’athérosclérose.Sédentarité
Le manque d’activité physique diminue la résistance des artères. L’exercice augmente le taux du « bon cholestérol » (HDL). La marche, la natation et le jogging semblent être les sports les plus efficaces pour prévenir ou ralentir l’évolution de l’athérosclérose.Pilule et ménopause
La contraception orale (pilule) et la ménopause (surtout si elle est précoce) sont des facteurs de risque de l’athérosclérose.En l’absence de facteur de risque associé (tabac y compris) et avec une diététique pauvre en graisses saturées, la pilule peut néanmoins être prescrite à condition que le niveau de cholestérolémie soit dans les limites de la normale.Une pilule très faiblement dosée est toutefois recommandée.Obésité
L’excès de poids semble jouer un rôle sur l’apparition d’une athérosclérose. De plus, il est très souvent associé au diabète et/ou à l’augmentation du cholestérol qui sont autant de facteurs de risque.Hypercholestérolémie
Il existe un rapport direct entre une alimentation riche en graisses animales et l’athérosclérose. Le développement des plaques d’athérome sur la paroi des artères est lié à l’augmentation des lipides dans le sang et surtout du cholestérol.Goutte (hyperuricémie)
L’athérosclérose est très fréquente chez les malades souffrant de la goutte. Il semble que ce soit le mode de vie qui soit en cause puisque goutte et hypercholestérolémie sont le résultat de mauvaises habitudes alimentaires.Génétique
Il est parfois difficile de faire la part de l’hérédité vraie et des habitudes liées au mode de vie. Toutefois, on sait que le patrimoine génétique intervient dans la prédisposition à l’athérosclérose.- Le fait d’être un homme expose plus particulièrement à l’athérosclérose. Cette différence entre hommes et femmes s’amenuise après la ménopause ;
- Les facteurs héréditaires sont essentiels et multiples. 30 % des pères de malades coronariens sont décédés de maladie coronaire ;
- L’hypercholestérolémie familiale est, par ailleurs, la plus fréquente de toutes les maladies génétiques.
LES SYMPTÔMES DE ARTÉRIOSCLÉROSE
L’extension des lésions est progressive et les troubles apparaissent vers 40-50 ans, voire plus, quand le niveau critique d’obstruction de l’artère est atteint (70 à 80 %) et que les cellules des organes (cœur, cerveau, reins, muscles…) commencent à manquer d’oxygène.L’athérosclérose reste en général longtemps « silencieuse », sans donner des symptômes jusqu’à ce qu’une artère soit obstruée ou qu’une plaque d’athérome se détache pour aller boucher une artère à distance (comme c’est souvent le cas de l’accident vasculaire cérébral)Les symptômes présentés par le patient porteur d’une athérosclérose sont totalement fonction des artères atteintes :- Artères coronaires : angine de poitrine (angor) et infarctus du myocarde ;
- Artères cérébrales : accidents vasculaires cérébraux (AVC) par obstruction d’une ou plusieurs artères irriguant le cerveau ;
- Aorte : anévrysme aortique, dissection aortique ;
- Membres inférieurs : artérite oblitérante des membres inférieurs (AOMI) ;
- Artères rénales : hypertension artérielle rénale.
LA CONSULTATION
Les trois temps principaux de l’examen du patient porteur d’une athérosclérose sont :- L’interrogatoire qui apprécie l’ensemble des facteurs de risque présentés par le malade ;
- La prise de la tension artérielle en position assise après 10 à 15 minutes de repos au calme ;
- La palpation des pouls périphériques au niveau du cou, de l’aine (artère fémorale) et des pieds (pouls pédieux).
L’ÉVOLUTION DE LA MALADIE
L’athérosclérose peut se compliquer lorsque l’artère se bouche totalement (thrombose) et provoque un infarctus de la zone irriguée.Le caillot sanguin qui se forme au niveau de la plaque d’athérome est parfois friable. Une partie peut s’en détacher et migrer plus loin dans le réseau artériel d’aval. Lorsque ce caillot s’arrête dans une artère plus petite il crée une embolie.L’athérosclérose n’est pas un phénomène inéluctable, même si les « vieilles » artères se défendent moins bien contre les plaques d’athérome.TRAITEMENT
C’est avant tout la lutte contre les facteurs de risque.Le régime alimentaire est le traitement fondamental. Si le patient est obèse ou en surpoids, il lui faut suivre un régime hypocalorique réduit en lipides, glucides et alcool.S’il n’est pas obèse, le régime doit se contenter d’être pauvre en graisses animales saturées et en glucides d’action rapide.LE RÉGIME ALIMENTAIRE CONTRE LE CHOLESTÉROL
Aujourd’hui la nourriture fournit environ 600 mg de cholestérol par jour en moyenne alors qu’il ne faudrait pas dépasser 300 mg.Le patient doit :
Consommer de préférence des graisses végétales poly insaturées et monoinsaturées (tournesol, maïs, soja, colza, noix, olive, pépins de raisin) ;Eviter les graisses d’origine animale et les graisses saturées (lait entier, beurre, viandes grasses, charcuteries, etc.) ;Eviter les aliments riches en cholestérol : jaune d’œuf, abats (cervelle, rognons, foie), noix, amandes, crème fraîche, homard, crustacés, œufs de poissons dont le caviar ;Préférer le poisson, le veau, les volailles, le cheval aux viandes grasses et consommer très peu d’alcool.Le vin
La consommation modérée de vin présente un effet protecteur sur les artères. Attention : l’excès d’alcool joue un rôle dans l’hypertension artérielle et peut entraîner une dépendance et un alcoolisme !L’ail
L’ail est un fluidifiant sanguin par l’intermédiaire d’un de ses composants, l’ajoène, qui inhibe l’agrégation plaquettaire.LE TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
Lorsque le régime ne suffit pas à ramener le taux sanguin du cholestérol à la normale, des médicaments hypolipémiants (hypocholestérolémiants) sont prescrits : les fibrates , les statines et la colestyramine sont les principaux.Quand seul le taux de triglycérides est élevé et si le régime et la suppression des boissons alcoolisées ne suffisent pas à le faire descendre, on utilise les fibrates et les huiles de poisson riches en acides gras oméga 3 polyinsaturés.Le reste du traitement consiste à lutter contre :
L’hypertension artérielle (régime avec ou sans médicaments antihypertenseurs).Le tabagisme (l’arrêt du tabac fait disparaître le surcroît de risque vasculaire en 5 ans).LA PRÉVENTION
Pour prévenir la maladie, une bonne hygiène de vie est indispensable. Pour cela, il est recommandé de :- Ne pas fumer ;
- Ne pas consommer trop d’alcool ;
- Pratiquer une activité sportive régulière ;
- Surveiller son taux de cholestérol ;
- Surveiller sa pression artérielle ;
- Adopter un régime alimentaire équilibré.
Ne pas confondre avec…
Dans l’immense majorité des cas, l’obturation progressive ou aiguë des artères est la conséquence d’une athérosclérose. Il existe cependant quelques maladies rares qui bouchent les artères de sujets très jeunes en principe indemnes d’une dégénérescence athérosclérose. Il s’agit d’affections génétiques et héréditaires dont la cause reste un mystère (par exemple la maladie de Buerger)SOURCE :


Définition – Artériosclérose, artériotomie et artérite
J’espère que cette définition vous a permis de comprendre la signification des mots « Artériosclérose, artériotomie et artérite ». Ainsi que son rôle pour notre organisme et notre santé. Alors, je vous dis à très bientôt pour découvrir ensemble de nouvelles définitions.
A très bientôt,
Thierry KlethiLa santé en mangeant
ARTÉRIOSCLÉROSE, ARTÉRIOTOMIE ET ARTÉRITE
Aujourd’hui, je vous présente la définition des mots artériosclérose, artériotomie et artérite.Artériosclérose.
Maladie dégénérative de l’artère affectant les fibres musculaires lisses et les fibres élastiques qui la constituent.Différents types d’artériosclérose.
On réunit généralement sous le terme d’artériosclérose deux maladies distinctes.L’artériosclérose proprement dite est caractérisée par un épaississement diffus de la paroi des artères de petit calibre dû à des dépôts d’apparence vitreuse, constitués essentiellement de protéines plasmatiques, sans dépôt lipidique. L’artériosclérose touche les artérioles.L’athérosclérose, qui est souvent associée à l’artériosclérose, est caractérisée par des dépôts lipidiques sur la paroi artérielle et s’accompagne parfois d’une médiacalcose (calcification de Ia paroi).Causes.
L’artériosclérose, qui s’accompagne d’un vieillissement précoce des éléments vasculaires, est favorisée par un certain nombre de facteurs de risque cardiovasculaire dont les principaux sont le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, l’existence d’un taux élevé de cholestérol dans le sang, des antécédents familiaux d’artériosclérose et la sédentarité. L’incidence de la maladie croît avec l’âge, le processus pathologique étant habituellement lent mais progressif. L’homme est proportionnellement plus touché que la femme.Symptômes et évolution.
L’artériosclérose ne se manifeste que lorsque le rétrécissement de l’artère gêne Ia circulation sanguine. Les symptômes sont alors sensiblement les mêmes ceux de l’athérosclérose : crises d’angor, vertiges, douleurs. Les lésions peuvent évoluer en infarctus du myocarde, en artérite des membres inférieurs, en accident vasculaire cérébral ou en insuffisance rénale.Diagnostic.
L’artériosclérose peut être détectée cliniquement par palpation des artères de l’œil, sur leur aspect à l’examen du font de l’œil. Certains examens permettent d’estimer la localisation et l’extension de Ia maladie : échographie vasculaire, ou artériographie lorsque l’on envisage un traitement chirurgical ou une angioplastie (dilatation d’un rétrécissement artériel a l’aide d’une sonde à ballonnet montée sur un cathéter guide). Ces examens sont parfois l’occasion de mettre en évidence les calcifications d’une médiacalcose.Traitement.
Il est avant tout préventif et porte sur une amélioration de l’hygiène de vie (activité physique modérée, suppression du tabac, régime alimentaire pauvre en graisses saturées). Le traitement médicamenteux se limite aux antiagrégants plaquettaires et aux statines, médicaments faisant baisser le taux sanguin de cholestérol et dans une moindre mesure, le taux sanguin de triglycérides.Artériotomie.
Incision de Ia paroi d’une artère.Une artériotomie se pratique le plus souvent pour débarrasser la cavité de l’artère d’un caillot ou d’une plaque d’athérome (dépôt lipidique). L’incision peut être longitudinale ou transversale ; après élimination de l’obstacle, l’artère est suturée soit bord à bord, soit à l’aide d’un « patch » d’élargissement (fragment de tissu ou d’organe prélevé sur le sujet lui-même, ou prothèse en tissu synthétique).Artérite.
Lésion inflammatoire d’une artère.Par extension, ce terme regroupe toutes les lésions artérielles, quel qu’en soit le mécanisme.La lésion peut concerner les différentes tuniques de la paroi artérielle : intima (endartérite), média (mésartérite) ou adventice (périartérite), ou même toutes les trois à la fois (panartérite).Une artérite peut s’étendre de manière diffuse ou se limiter à un territoire vasculaire localisé (artères des membres inférieurs, artères coronaires ou artères carotides). Elle est parfois limitée à un seul vaisseau (artère temporale dans la maladie de Horton, artère rétinienne dans l’artérite du même nom) ou à des portions d’un vaisseau (périartérite noueuse).L’artérite des membres inférieurs d’origine athéromateuse est fréquente et touche surtout les fumeurs. Elle se manifeste par une douleur au mollet survenant à la marche (claudication intermittente). A l’examen clinique, on ne palpe plus le pouls au pied. L’artérite est diagnostiquée par le Doppler artériel. Le traitement comporte, outre l’arrêt de tabac (impératif), Ia prise de vasodilatateurs. Il faut parfois procéder à une désobstruction de l’artère atteinte par angioplastie ou faire un pontage.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

